En continuelle mutation, le monde entrepreneurial s’empare depuis désormais quelques années des problématiques écologiques que soulève la société civile.
À l’heure où s’opère une prise de conscience collective de la nécessité d’agir pour la protection de la biodiversité et du climat, il s’agit désormais pour les entreprises de tous secteurs de se positionner quant à ces nouveaux enjeux, en s’engageant avec leurs salariés en faveur de la transition écologique. Cet engagement nouveau se concrétise aujourd’hui bien souvent au travers de l’organisation de journées solidaires de sensibilisation des collaborateurs de l’entreprise à des enjeux et des thématiques variés d’ordre écologique.
Dans le cadre des projets solidaires à portée environnementale, se pose pour nous la question de l’écoblanchiment, ou greenwashing. Parler de greenwashing, c’est considérer l’engagement et l’utilisation d’arguments écologiques d’un acteur économique comme des positionnements intéressés et opportunistes, dans une visée marketing de soigner son image auprès du grand public. Cette pratique tend à constituer un pan de plus en plus conséquent de la stratégie globale de communication de nombre d’entreprises, au point d’être devenue monnaie courante au sein de certaines structures soucieuses des échos de leur empreinte environnementale.
Or, selon le dernier Bilan « Publicité et Environnement » de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et de l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) publié en 2022, “L’écoblanchiment freine la transition vers des modes de vie plus soutenables : il sème le doute sur la réalité des efforts à entreprendre, il empêche de repérer les produits et services réellement moins impactants, il représente une forme de concurrence déloyale envers les entreprises qui s’engagent en profondeur et communiquent de façon responsable et il contribue à la perte de confiance du public envers le discours des organisations sur les enjeux écologiques.” Au-delà de la question éthique, il apparaît ici combien cette pratique nuit à la diffusion et à la bonne lisibilité des enjeux écologiques réels, favorisant la défiance là où compréhension et confiance devraient régner de pair pour transformer le rapport de nos sociétés au vivant.
Chez Béa, nous accordons la plus grande importance à la sincérité de l’engagement des entreprises que nous accompagnons. Les journées solidaires n’ont pas vocation à redorer l’image des entreprises et les team buildings solidaires n'ont pas pour valeur de nourrir la validation sociale de l’entreprise. L’ambition au cœur du projet de Béa est d’apporter des réponses aux besoins concrets des associations soutenues sur le terrain, qu’il s’agisse d’écoconstruction, de collecte de déchets ou de soutien à des personnes en situation de précarité.
Les projets que nous mettons en place entre entreprises et acteurs associatifs témoignent de ce souci affiché et mis en acte d’utilité sociale et de respect environnemental. Avec Béa, les journées solidaires portent haute l’ambition d’un entreprenariat solidaire et engagé dans la perspective d’un futur plus sensible à son incidence écologique.
“ Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants.”
Antoine de Saint-Exupéry
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